Bonjour à tous !

 

 

 

Dans cette seconde vidéo, je vais tenter de vous expliquer la dyslexie.

 

 

 

La plupart des parents qui me contactent ont des enfants diagnostiqués « dyslexiques ». Il est rare qu’ils sachent de quel type de dyslexie il s’agit : Soit parce que l’orthophoniste ne l’a pas précisé, soit l’anxiété qui les a submergés au moment du diagnostic a fait qu’ils n’ont pas écouté un mot de ce qu’elle leur a expliqué ensuite. Au mieux, ils se souviennent  qu'il s’agit d’une forme légère ou sévère de dyslexie. Je pense qu’on est moins inquiet quand on comprend bien contre quoi on doit lutter.

 

La dyslexie est un trouble de la capacité à lire qui va impacter l’écriture. 

 

On peut la repérer dès les premières années d’école, quand on constate un écart entre les aptitudes supposées en lecture et les aptitudes réelles d’un enfant.

 

Plus les enfants sont diagnostiqués tôt mieux c’est, mais, comme la dyslexie n’empêche pas d’être intelligent, beaucoup d’enfants dyslexiques se débrouillent pour accomplir au mieux les tâches scolaires. J’ai eu une élève de CE1 qui avait appris son livre de lecture par cœur, en écoutant lire ses camarades de classe.  Quand elle devait lire en public, elle faisait semblant et récitait le texte par cœur.

 

Le diagnostic de dyslexie est ce qu’on appelle un diagnostic par exclusion. On doit donc éliminer toute cause extérieure qui pourrait expliquer le déficit en lecture.

 

Ainsi pour que l’on considère qu’un enfant souffre de dyslexie, on vérifie :

 

-       Qu’il a une intelligence dans la norme.

 

-       Qu’il ne souffre pas d’un déficit sensoriel ? C’est-à-dire qu’il voit ou entend correctement.

 

-       Enfin, qu’il a grandi dans un environnement socio-culturel correct. C’est-à-dire qu’il a été bien soigné, stimulé et instruit.

 

Si aucune de ces causes n’est constatée et que l’enfant a tout de même des difficultés à lire, alors on considère que l’enfant est probablement dyslexique.

 

 

On a classé les dyslexies en trois types, qui peuvent coexister chez un enfant.

 

Les dyslexies phonologiques empêchent l’enfant d’associer un son et le graphème (lettre ou groupe de lettres) qui lui correspond :  

                                

On = On  ou  gr = gr.

 

 

Les dyslexies de surface deviennent apparentes quand l’enfant doit  identifier un mot d’un seul coup d’œil.

 

Dans une langue peu transparente comme la nôtre ou l’anglais, c’est-à-dire où de nombreux mots ne se prononcent pas comme ils s’écrivent, c’est problématique. Face à un mot comme « monsieur » l’enfant essaye de le déchiffrer, syllabe par syllabe, et bien sûr tarde à reconnaître le mot.

 

Le temps qu’il arrive à le déchiffrer, il a souvent oublié le début de la phrase, et ne comprend plus ce qu’il lit.

 

Ce type de dyslexie n’impacte que très peu les locuteurs des langues transparentes, comme l’espagnol ou l’italien.

 

La plupart de dyslexies sont mixtes. Certains chercheurs pensent même qu’elles sont toutes mixtes.

 

Le troisième type de dyslexie est appelé dyslexie du mouvement. L’enfant ne retrouve plus la séquence requise pour tracer un graphème. Cette dyslexie rend l’écriture et la rédaction très laborieuse. Il peut arriver qu’il soit un lecteur dans la norme. Ce sont des enfants qui ont tendance à mal former leurs lettres ou à les tracer en sens inverse ...

 

 

Lorsqu’un enfant est dépisté dyslexique, on met en place un protocole qui vise à l’aider à contourner ses difficultés. À les contourner seulement, car la dyslexie ne disparait pas. Grâce à une bonne prise en charge l’enfant apprend malgré tout à lire et à écrire suffisamment bien pour que ça ne soit plus un handicap.

Certains deviennent tellement performants qu’on peine à croire qu’ils sont dyslexiques , beaucoup ont de belles carrières professionnelles et sont devenus célèbres.

 

J’espère vous avoir un peu éclairé sur la dyslexie.

 

Retrouvez ce texte en version vidéo  sur notre page facebook  « millemots pour bien écrire ».

 

 

Merci de votre attention et à bientôt !